somewhere only we know

→ l’histoire personnelle de Beth est assez libre. Évitez tout de même l’ultra-tragique du genre mère alcoolique + père dealer + frère assassinée, elle peut avoir eu un événement marquant dans sa vie mais elle a une existence assez normale dans l’ensemble.
→ elle doit vivre à Chicago depuis au moins trois ans, époque où elle a rencontré Wyatt.
→ il y a cinq mois elle a découvert qu’elle était enceinte, ce n'était pas prévu au programme mais elle s’en réjouissait malgré tout, raison pour laquelle elle a très mal vécu sa fausse-couche deux mois et demi plus tard. Elle a beau savoir que ce n’est pas une fatalité et que cela arrive à un tas de femme, cela ne change rien au fait qu’elle a été très affectée par cet événement et par cette perte.
→ il y a deux mois elle a décidé de faire une pause dans sa relation avec Wyatt et s’est installée chez sa soeur, en lui demandant à lui de ne pas la contacter et de la laisser respirer un peu. Il a respecté son souhait et ne lui a donné de nouvelles qu’un mois plus tard, pour lui dire qu’il devait rentrer en urgence à Fairview, sa ville natale, pour y retrouver son père disparu sans laisser de trace.

we used to be friends

~ extrait de ma fiche a écrit:

« On pourrait ... je sais pas, parler ? Pour une fois. » C'était à contre-cœur, il proposait cela parce qu'il ne savait plus quoi proposer d'autre, parce qu'il était à cours d'idées, mais lui comme elle savaient qu'il n'était pas doué avec les mots ... Non, ce n'était pas leur fort aux O'Leary, les mots. « Et de quoi tu veux qu'on parle, Wyatt ? Dis-moi, tu veux parler, parle, fais-toi plaisir ! » C'était comme une gifle, ces mots qu'elle lui crachait au visage, parce qu'elle ne s'énervait jamais avant, ou en tout cas pas comme ça, pas sans raison, pas comme si le simple fait d'être sous le même toit que lui la mettait dans cet état. « Non, toi, ce que je veux c'est que toi tu me parles. Tu dis plus rien, tu m'entends même plus ... t'as pas mal, tu trouves pas ça injuste ? Parce que moi oui, je fais que penser à ça, et putain ça me tue de te regarder faire comme si il s'était rien passé ! » Elle était venue comme ça, sans crier gare, la gifle qui venait de s'abattre contre sa joue et qui l'avait laissé un instant interdit, tant le geste était inattendu. Et le regard de Beth jusqu'à présent si froid, si dur, venait tout à coup de se mettre à briller en des larmes que Wyatt avait de la peine à qualifier entre tristesse et rage « Arrête, arrête de tout ramener à toi ! T'étais pas là, d'accord ? T'étais pas là et c'était pas toi, c'est pas toi qui te tordait de douleur sur le carrelage de la cuisine en attendant les secours, c'est pas toi qui a attendu des heures sur un brancard aux urgences qu'on te dise que c'était fini, et c'est pas toi qui a perdu ce bébé ! » Ça faisait peut-être plus mal encore que la gifle, il avait tellement attendu qu'elle mette des mots sur tout ça, sur la situation, et maintenant que c'était fait il se rendait compte qu'il avait tout faux. Elle n'en avait pas rien à foutre, il n'était pas le seul à souffrir, elle en bavait en silence pendant que lui passait ses soirées au gymnase pour penser à autre chose. « On l'a perdu tous les deux. Et là c'est toi, que j'ai l'impression d'être en train de p... » Les premières notes du générique de The Walking Dead s'étaient échappées de la poche de son jean, les appels du boulots tombaient parfois vraiment aux plus mauvais moments. « O'Leary ? [...] Quelle adresse ? [...] J'arrive. » Il avait raccroché, n'essayant même pas de reprendre le fil de la conversation maintenant que Beth lui avait tourné le dos en s'exaspérant « Évidemment. » Évidemment, oui, parce que c'était son idée fixe ces dernières semaines, essayer de le faire culpabiliser en lui reprochant d'accorder trop de temps à son travail. Alors qu'il en avait toujours été ainsi, elle l'avait connu comme ça, elle savait que c'était important pour lui et jusqu'à présent elle n'y avait jamais trouvé à redire ... mais c'était avant. Attrapant les clefs de sa moto sur le guéridon de l'entrée il avait enfilé son blouson, mais s'était arrêté sur le pas de la porte lorsqu'à nouveau Beth avait repris « On devrait peut-être faire une pause, nous deux. » et alors que son cerveau peinait déjà à assimiler l'information il s'était simplement entendu répondre d'une voix blanche « Peut-être, oui. » et avait refermé la porte derrière lui, sans se retourner.

[...]

Je suis allée m'installer chez ma sœur, je ne sais pas encore combien de temps. Ne m'appelle pas, s'il te plait, j'ai besoin de respirer. Et je pense que toi aussi.

Beth.

Beth et Wyatt se sont rencontrés un peu par hasard. Une fête, un bar, des amis communs, le hasard, ils ne savent plus trop comment cela a commencé mais ils ont tout de suite accroché et sont rapidement tombés amoureux, et voilà bientôt trois ans qu’ils vivaient un amour sans nuages, ponctué d'éclats de rires et de disputes ridicules en réconciliations presque immédiates. Jusqu'à la fausse couche de Beth. Lorsqu’ils ont découvert qu’elle était enceinte il y a cinq mois ils ont tous les deux été un peu pris au dépourvu, ce n'était pour ainsi dire pas prévu au programme même s’ils commençaient à y songer, mais ils se sont rapidement fait à l'idée et réjouis de bientôt fonder une famille, aussi la perte de cet enfant à naître leur a fait beaucoup de mal à tous les deux. A Beth surtout, ayant beaucoup de mal à s’en remettre et cherchant à trouver un coupable pour se sentir mieux, Wyatt faisant l’affaire puisqu’il était là et que c'était plus simple de lui en vouloir à lui plutôt que d’accepter le fait qu’il s’agisse seulement de choses qui arrivent. Pour faire le point elle a décidé il y a deux mois de quitter provisoirement leur appartement pour aller chez sa soeur, histoire de faire le point, de changer d’air ... Pour elle il n’a jamais été question de quitter Wyatt, elle l’aime malgré tout et au fond elle sait qu’il n’est pas plus responsable qu’elle de la situation. Lorsqu'il lui a dit devoir quitter Chicago pour régler un souci de famille elle a d’abord décidé d’attendre son retour pour réintégrer leur appartement, mais voyant que son séjour à Fairview s'éternise elle a finalement décidé de le rejoindre là-bas, non sans une pointe du curiosité concernant cette ville où son homme a passé toute son enfance mais dont il ne parle pratiquement jamais, au même titre que ce père avec qui il lui a toujours dit être en froid.

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