- Annabeth Chessloo -
Trente-et-un ans – Employée d'une parfumerie - Séparée
« Il a fallu que tu partes pour que je me décide. »

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le miel et les abeilles
Beth est végétarienne | Elle adore la compétition (quand elle gagne) | Elle est folle de parfum | Elle déteste les jeunes dragueurs | Elle voit les maisons de retraite comme des asiles pour les fous.

Confiture ou Nutella : Confiture, le Nutella ça fait grossir. Jardin ou terrasse : Terrasse, le jardin a tendance à être plus sale. Salade ou Steak Frites : Salade, le steack frite est trop gras et c'est de la viande. Pénis ou vagin : Les deux ? Barbe ou moustache : Aucun des deux. Kiwi ou banane : Banane, c'est plus drôle à manger. Levrette ou missionnaire : Aucun. Vacances ou Boulot : Vacances, on peut plus se reposer, on a plus de temps. Enfants ou animaux : Enfants, même si au départ c'est comme des animaux, après ça a tendance à t'écouter un peu plus... Enfin, ça dépend des quels d'enfant.

Décris moi ta maison : Alors... C'est une maison vue en annonce, hein. En fait, c'est une maison très grande. Il y a une chambre, une salle de bain, un dressing, des toilettes, une cuisine, un salon, un étage avec deux chambres d'amis, une autre salle de bain et d'autre toilette, ainsi qu'une pièce vide qui sert à stocker diverses choses. Puis, il y a un minuscule jardin, avec des dalles au départ, avec une table et des chaises de jardin, pour manger dehors.  Quel est le plat que tu réussis le mieux ? : La salade. Comment t'entends tu avec tes voisins ? : Hum... Ne sais pas encore. Mais certainement bof bof. Aimes tu organiser des événements ? : Pas beaucoup, sauf quand c'est une compétition où je peux sortir gagnante. Depuis quand vis tu à Fairview ? : Depuis... En fait, je viens d'arriver.[/size]

pas de pitié pour les croissants.
« Voilà madame. Une fille, elle est magnifique. » L'infirmière tendit le nouveau-né à la maman. « Oh, je... euh merci. » Balbutia la mère, fine et blonde. Le papa un homme assez grand, assez imposant avec une chevelure grise, se tenait près de la porte contemplant son enfant. La vie ne serait pas pareil avec ce petit être, qui désormais, faisait partie de la famille. L'homme avait un grand sourire sur le visage. Le bébé poussa un cri semblable à celui des tout petits. Un gros : « WOINHAAAA », enfin, un truc du genre. Puis, se décalant, une petite blonde sortit de sa cachette, derrière les jambes de son père. Elle ne devait pas avoir plus de six ans. Son regard était illuminé, mais son visage exprimait du mécontentement et de la peur. Après tout, cette petite allait lui prendre sa place auprès de ses parents.

« MAMAAAN ! SANDRA ME TIRE LES CHEVEUX, SOUS PRETEXTE DE ME COIFFER EUUUH ! » La petite Beth, de presque six ans et de petite taille, mais avec une belle chevelure blonde, pleurait à moitié, se débattant comme une folle sur le fauteuil, devant le miroir. Sandra, sa sœur, semblait plus heureuse, tirant un peu beaucoup sur les chevaux de sa cadette. La mère débarqua en trombes. Ses chaussons à mini talons claquaient sur le carrelage, puis le bruit s'évanouit sur la moquette. Son visage était tiré, sa mine énervée. « Allons, Sandra, lâche ta sœur ! Tu lui fais très mal, sa te plairait que je te tire les cheveux ? » La jeune fille de douze ans à peu près, recroquevillée sur elle même, lâcha sa sœur et répondit d'une voix minuscule : « N...No..Non Maman. J...Je la l.. lâche. » La grande femme fronça les sourcils, jeta un regard noir à l'aînée, puis ébouriffa les cheveu de Beth, repartant avec une démarche gracieuse. La plus jeune sauta du fauteuil et escalada pour se percher sur son lit en hauteur, au dessus de celui de sa sœur. « T'es méchant Beth. Toujours à crier... C'est ta faute si je me fais punir après ! » La jeunette tira la langue, avant d'attraper une de ses poupées et de commencer à lui brosser les cheveux. C'était la guerre entre les deux jeunes.

Beth et sa famille avait déménagé à Chicago il y avait dix ans. Sa sœur avait suivit le mouvement, mais avait prit un appartement à part. Et là, la blonde se trouvait devant lui. Wyatt. Un seul prénom, qui pourtant, était un vrai plaisir à prononcer pour elle. Elle le serrait, posant sa tête sur lui. Sans vraiment savoir pourquoi dans les détails, ils s'étaient rencontrés. Et depuis, c'était l'amour fou.

La jeune femme bouillonnait se rage, dans la cuisine, tournant le dos à Wyatt. « On pourrait ... je sais pas, parler ? Pour une fois. » Parler ? Impossible. La femme écumait de rage, il ne comprenait pas. Ne comprendrait jamais. Elle devait avaler la pilule, mais c'était encore long à digérer. Alors, elle se retourna. « Et de quoi tu veux qu'on parle, Wyatt ? Dis-moi, tu veux parler, parle, fais-toi plaisir ! » Son ton était sec, agressif. Pourquoi vouloir remuer le couteau dans la plaie ? A quoi bon, c'était bien trop inutile. Après tout, ça ne servirait qu'à la faire se renfermer encore plus longtemps. « Non, toi, ce que je veux c'est que toi tu me parles. Tu dis plus rien, tu m'entends même plus ... t'as pas mal, tu trouves pas ça injuste ? Parce que moi oui, je fais que penser à ça, et putain ça me tue de te regarder faire comme si il s'était rien passé ! » Beth lança sa main en avant, s'abattant sur la joue de son compagnon. Il ne semblait pas s'y attendre, cette claque surprenante sur sa joue. La blonde ferma la yeux et se mit à pleurer. « Arrête, arrête de tout ramener à toi ! T'étais pas là, d'accord ? T'étais pas là et c'était pas toi, c'est pas toi qui te tordait de douleur sur le carrelage de la cuisine en attendant les secours, c'est pas toi qui a attendu des heures sur un brancard aux urgences qu'on te dise que c'était fini, et c'est pas toi qui a perdu ce bébé ! » La jeune femme déglutit, fermant les yeux, pour ne pas avoir plus mal encore. Il ne la comprenait pas, encore une fois. Après tout, lui, il n'a rien fait. Il c'est contenté de travailler, de penser. Sans vivre le moment. « On l'a perdu tous les deux. Et là c'est toi, que j'ai l'impression d'être en train de p... » Et voilà. Encore une fois, son travail l'appelait. Elle se retourna et baissa la tête, sa main posée sur son front, les yeux fermés, pendant que Wyatt était appelé à travailler, à la laisser seule. « Évidemment. » Les mots lui avaient glissé des lèvres. Toujours, pendant ces moments, il devait aller au boulot, ce qui le tirait d'un pétrin pas possible. « On devrait peut-être faire une pause, nous deux. » Après tout, c'était bien vrai. Ils ne s'entendaient plus. Autant se mettre les idées au clair. Pour ne pas s'embrouiller encore plus. C'est ainsi qu'il a fermé la porte, pour partir sur sa moto. Beth alla dans la chambre et réunit ses affaires dans une valise. Pendant quelques temps, elle irait chez sa sœur. Ses parents lui diraient trop qu'elle avait fait le mauvais choix.

Beth a écrit:

Je suis allée m'installer chez ma sœur, je ne sais pas encore combien de temps. Ne m'appelle pas, s'il te plaît, j'ai besoin de respirer. Et je pense que toi aussi.

Beth.

La blonde soupira, avant de fixer sa sœur. Son aînée la prit dans ses bras, pour la consoler un peu. Même si au fond, la cadette n'en avait pas besoin, cette fois.

Elle espérait revenir avec lui. Mais la maison qu'ils occupaient jadis semblait déserte. Il l'avait prévenu, un peu avant, qu'il allait partir là-bas. La jeune femme s'inquiétait. Puis, elle était curieuse. Son homme cherchait son père avec qui il avait déclaré être en froid. Beth fixa la porte, puis fila prendre ses affaires chez sa sœur. Elle partait à Fairview, pour le rejoindre. Après tout, ça ne lui ferait pas de mal.

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