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~ I came in like a wrecking ball I never hit so hard in love. All I wanted was to break your walls, all you ever did was wreck me ~
{© dean-elena ♢ wrecking ball }

La vie de famille n’a jamais été mon truc, à dire vrai je ne connais pas le fait de vivre avec des parents heureux, des parents aimants. Tout ceci s’explique simplement par le fait que je n’ai presque pas connu ma mère, décédée beaucoup trop. J’ai eu la chance – dans ce drame – de ne pas réellement ressentir la douleur, le chagrin de perdre un être cher puisque je n’étais qu’une enfant, bien trop jeune pour comprendre la réalité des choses. Grandir avec l’absence d’une mère n’est pas quelque chose de simple, et c’est peut être pour ça que j’ai toujours été un garçon manqué, préférant les voitures aux poupées et les cow-boys aux jeux manuels. Mon frère, Wayne, a toujours été beaucoup plus qu’un frère à mes yeux : omniprésent dans ma vie, je l’ai toujours considéré comme mon double, mon confident. Enfants, il ne cessait jamais de me parler de notre mère, de m’émerveiller en me contant la femme qu’elle était. Et indirectement, je me suis fais une idée d’elle, une image de femme parfaite qui était peut être bien loin de la réalité mais qui me rassurais, me faisais du bien. Wayne et moi avons toujours été soudés comme deux doigts de la main, et j’ai toujours vu en lui un réel exemple. Il est mon moteur et fait partie de moi, c’est comme ça. Lorsque nous avons perdu notre père, j’étais anéantie et je n’ai jamais réellement pu m’en remettre. Il avait beau être ce qu’il était, mon père était un homme très présent pour ses enfants, prêt à faire n’importe quoi pour eux, allant même jusqu’à trafiquer des armes avec de gros truands pour subvenir aux besoins de notre famille. Certains auraient pu trouver ça étrange, d’élever ses enfants dans un tel milieu mais ces gens là ne sont pas assez bien placés pour parler. Heureusement, j’ai pu compter sur la présence de mon frère, qui m’a soutenu dans cette dure épreuve et qui a rapidement pris son rôle d’homme de la famille au sérieux. Wayne a décidé de reprendre le flambeau laissé par mon père, en continuant de marchander des armes et de se mêler aux trafics. Mais ayant grandi avec tout ça, je n’y voyais aucun inconvénient. J’ai moi-même commencé à toucher à ce genre de choses – pas franchement légales je vous l’accorde – et je me suis trouvée mon propre business : les cambriolages et le vols. Mon frère n’a pas vraiment apprécié au départ quand je lui ai avoué tout ça, mais au final il s’est rendu compte à quel point j’étais douée et tout s’est arrangé. Notre famille fonctionne comme ça et en bons enfants qui se respectent, nous devions nous aussi nous mêler aux trafics et vols en tout genre. Cela fait partie de nous, voilà tout.

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~ I'm wasting my young years it doesn't matter here. I'm chasing more ideas it doesn't matter here ~
{© fyninadobrev ♢ wasting my young years}

Lorsque j’étais enfant, mon père ne cessait de me répéter que le seul homme en qui je devais avoir confiance était lui, et mon frère Wayne bien entendu. J’ai longtemps cru qu’il avait raison, jusqu’au jour où j’ai rencontré un tout autre homme, un homme qui lui était bien plus à mes yeux. Caleb était un garçon qui me ressemblait beaucoup et le courant est très vite passé entre nous. Je voulais me rapprocher de lui dans l’unique but de servir de taupe à mon frère, afin de l’aider à savoir où était la police etc. Mais les choses ne se sont pas vraiment passées comme prévues. D’abords amis, cette relation a très vite évolué pour se transformer en une relation amoureuse et passionnée, digne des films d’amours. J’étais heureuse et inconsciente. Pour moi l’amour était la meilleure chose qu’une femme pouvait vivre, et rien ne pouvait nous séparer. Dieu sait combien je l’aimais, combien Caleb était tout pour moi. Et pourtant, nos destins n’étaient pas faits pour se croiser, notre amour ne pouvait vivre et je ne pouvais pas trahir les miens en sortant avec un flic. A croire que notre bonheur devait en rendre certains jaloux puisque ce foutu destin a choisi de nous séparer. Je me souviendrais toute ma vie de la peine horrible que j’ai ressenti le jour où j’ai dû mettre fin à notre relation, le regard que Caleb avait. Ce jour où ma vie à moi a basculé et où l’amour a laissé place à la solitude. Une solitude qui ne s’est jamais vraiment envolée…
Les jours passaient et se ressemblaient. Caleb n’était plus là et moi, moi je me sentais seule et abandonnée. Peut-être que si il m’avait vraiment aimé comme il prétendait, il aurait pu accepter mon véritable métier, ma famille de criminels. Peut être que notre histoire aurait pu marcher si j’avais osé affronter mon frère. Mais tout était différent. Il m’a fallut énormément de temps pour me remettre de cette rupture – si bien sûr on peut appelé ça une rupture – et le plus difficile fut de ne pas montrer ma peine, ma solitude aux autres. Ils ne devaient pas savoir, ils ne devaient même pas se douter de quoi que ce soit au risque que notre merveilleuse famille vole en éclats. J’ai fais le choix de rester seule, de ne plus offrir mon cœur qui de toute façon était en miette. J’apprenais à vivre, à faire comme-ci tout allait bien et à essayer de donner un sens à ma vie. Un sens bien différent de celui que j’imaginais.

La douleur. Une sensation qui vous brûle de l’intérieur et qui, une fois qu’elle est bien encrée en vous, n’a pas franchement envie de vous lâcher. J’avais toujours le baume au cœur à l’idée d’avoir perdu l’homme le plus cher à mes yeux. Et pourtant, j’avais tout de même réussi à l’oublier, parfois. Il était omniprésent dans mon esprit certes, mais ils y avaient des jours où Caleb n’était qu’un souvenir. Un merveilleux souvenir. J’étais bien entourée, proche des miens et capable de prendre mes responsabilités et ma vie en main. Une femme qui sait ce qu’elle veut, voilà l’image que je voulais donner de moi. Jamais je ne montrais mes faiblesses, c’était une sorte de règle d’or que j’avais appris de mon frère, notamment. Et pourtant, dieu sait combien j’en avais. Un jour, je pris la décision de renouer le contact avec Caleb, car malgré tout j'avais besoin de lui pour protéger les activités de ma famille. Cela me fendait le coeur, à l'idée de me rapprocher à nouveau de cet homme que j'aimais tant mais je devais apprendre à mieux gérer, réussir à gérer tout ça. La tâche ne se montrait pas facile, mais Caleb semblait lui aussi très heureux de me retrouver. Il fallait que je fasse passer mon objectif principal avant tout, en essayant de ne pas retomber dans ses bras. Pourtant, dieu sait combien j'étais amoureuse de lui...